mercredi 19 décembre 2007

Négos

Tu excuseras le Père Nowell, mais les négos, ça ne se fait pas sur la place publique. Faut dire que les demandes des lutins étaient pas mal excessives. Alors, avec Lucien, on a utilisé la méthode de son ancien boss, Brian, et on a enfermé tout le monde avec l’obligation de tout régler avant que l’on puisse sortir.

Et elles ont été difficiles les négos. Et d’ailleurs, j’avais raison pour la semaine de quatre jours : y un des lutins qui connaît un journaliste de La Presse. «Si les journalistes peuvent avoir la semaine de quatre jours, alors nous voulons l’équité.» Un peu plus, et j’aurais pensé voir le prof Lauzon représenter la partie syndicale.

Pendant ce temps, on a regardé pour des solutions de rechange car on n’oublie pas que Noël approche. De retour au Pôle avec ma vieille, on a demandé aux 7 nains de Blanche-Neige, qui incidemment arboraient un drôle de sourire, de venir donner un coup de main à la Mére Nowell et moi. Mais bon, côté productivité, des nains, on s’entend qu’on a déjà vu mieux.

On a tenté de faire un appel aux Stroumphs, mais négocier avec les Français, les droits d’auteur, l’obligation d’inscrire «made in ze Belle France», pas question. Le Pôle est canayen, d’ailleurs je pense prendre l’exemple du p’tit gars de la Mauricie et me mettre un beau flag sur le hood de mon traîneau. Et en plus, imagine toi que je me suis fait dire que des scabs, on pouvait pas. Comme si la shoppe du Père Nowell était sujette aux lois provinciales. Si c’est comme ça, et que j’te call la commission des services essentiels.

Finalement, on a eu l’idée de génie, pour régler le tout en trente secondes. C’est Lucien, sacré tordu, qui a trouvé. Il a menacé de déménager la shoppe et le siège social de Père Nowell inc. à Hérouxville.

Ils ont signé une nouvelle convention. Sans accommodement raisonnable de notre part. Que des pécadilles: un mois de vacances de plus, une reconnaissance publique de leur beau boulot et une participation aux bénéfices.

Mais pour leur chèque, y vont attendrent longtemps: après tout, c'est pratique d'avoir un beau-frère producteur de films qui te montre les trucs du métier.

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